La vie dâun Ă©lĂšve est faite dâĂ©tapes clĂ©s, dâembĂ»ches et de renoncements en tout genre. Votre rĂ©action Ă ses problĂšmes, peut aider votre enfant Ă sâen sortir plus vite.
de le comprendre. Reste Ă lâaider Ă affronter les Ă©ventuelles difficultĂ©s quâil risque de rencontrer dans cette aventure qui durera, au mieux, 12 ans, jusquâau bac. Les bonnes questions Ă se poser
Ses notes ou son comportement en classe vous inquiĂštent ?
Quel que soit lâĂąge de votre enfant, il faut alors absolument en discuter avec lâinstituteur ou le professeur afin de dĂ©tecter, ensemble, lâorigine du malaise.
Tout au long de sa scolarité votre enfant vit de grandes transformations physiques, et psychologiques. Tout ces changements successifs peuvent générer des difficultés scolaires ponctuelles ou à plus long terme. Voici les bonnes questions à se poser pour les détecter.
– Est-ce un problĂšme mĂ©dical, un handicap mental, physique ou sensoriel ? A-t-il une dĂ©ficience visuelle, auditive ? Plus tĂŽt ces problĂšmes seront dĂ©couverts (en gĂ©nĂ©ral dĂšs le primaire), plus vite lâenfant pourra sâadapter, ne pas se sentir exclu du systĂšme scolaire et Ă©viter ainsi lâĂ©chec scolaire.
– Est-ce un problĂšme psychologique ? Votre enfant nâa pas ou plus envie dâapprendre ni de travailler. Il a sans doute de bonnes raisons Ă vous exposer. Respectez-les et nâhĂ©sitez pas Ă faire appel Ă un pĂ©dopsychiatre ou Ă un psychologue.
– Est-ce un problĂšme ponctuel ? Le retard scolaire de votre enfant est assez nouveau et fait suite Ă une absence (maladie, dĂ©cĂšs dâun proche…) ou Ă un « dĂ©crochage » lors des cours. Il faut ĂȘtre attentif Ă ces petites dĂ©primes qui, si elles ne sont pas traitĂ©es, peuvent faire prendre un retard important Ă votre enfant par rapport au programme scolaire. Dans son livre L’enfant et l’Ă©cole en 40 questions, Jean-Marie Gillig rĂ©pond Ă toutes vos interrogations sur l’Ă©cole primaire, l’Ă©chec scolaire, le redoublement, etc.
Le CP, un cap parfois difficile. Câest au niveau de lâentrĂ©e Ă lâĂ©cole primaire, lâ« Ă©cole des grands », que sâopĂšre le passage de la jeune enfance Ă la grande enfance. Des troubles physiques (difficultĂ© dâexpression, dĂ©ficience de lâaudition…) ou psychologiques (absence du dĂ©sir dâapprendre) peuvent alors apparaĂźtre, et doivent ĂȘtre dĂ©tectĂ©s au plus tĂŽt pour bien prĂ©parer lâenfant Ă sa scolaritĂ©.
Pendant cette pĂ©riode, le meilleur baromĂštre pour savoir si votre enfant a des difficultĂ©s scolaires, câest le livret scolaire ! Sâil connaĂźt quelques difficultĂ©s Ă lâĂ©cole, ses notes, bien sĂ»r, sâen ressentiront. Ici encore, si ses rĂ©sultats se dĂ©gradent en cours de route, demandez-vous toujours dâoĂč peut venir le problĂšme.
– Peut-ĂȘtre est-ce dĂ» Ă lâinstituteur, qui est trop dur, pas assez prĂ©sent ni assez attentif aux problĂšmes de comprĂ©hension de votre enfant.
– Votre enfant ne ressent peut-ĂȘtre pas le dĂ©sir dâapprendre, parce quâil ne veut pas grandir et se sĂ©parer de vous.
– Peut-ĂȘtre ne se sent-il pas assez capable, Ă vos yeux, de rĂ©ussir ? Dans tous les cas, vous devez lui redonner confiance en lui et l’aider Ă devenir autonome. Dâautre part, son attitude Ă la maison peut vous aider Ă comprendre le rapport quâil entretient avec lâĂ©cole. – Aime-t-il aller en classe ? Parle-t-il de ses copains quand il rentre le soir ? – Rechigne-t-il de façon systĂ©matique Ă faire ses devoirs ? – Est-il agressif ? – Est-il renfermĂ© et secret quand il sâagit de parler de sa journĂ©e Ă lâĂ©cole ? – A-t-il du mal Ă exprimer ses sentiments ? A construire des phrases ? – Fait-il des fautes de français quand il parle ?
Gare aux « annĂ©es collĂšge ». Le collĂšge est un lieu totalement nouveau pour votre enfant. Il y rencontre beaucoup plus dâĂ©lĂšves, un professeur par matiĂšre et peut donc sây sentir un peu perdu. Ce sont aussi les annĂ©es de la pubertĂ©, qui commence en gĂ©nĂ©ral vers 11 ou 12 ans, et qui marque la « renaissance » de votre enfant. Il se cherche et dĂ©sire plus que tout « ĂȘtre libre » et « faire ce quâil veut ».
-Lâadolescence est une pĂ©riode trĂšs sensible et trĂšs complexe.Lâenfant, Ă©panoui pendant ses annĂ©es dâĂ©cole primaire, se transforme souvent en contestataire. Il est mal dans sa peau, parfois hostile envers vous et le milieu scolaire. – Au collĂšge, votre enfant doit faire preuve de plus dâautonomie (pour changer de classe entre les cours, pour aller Ă la cantine, etc.). Il est aussi moins entourĂ© puisquâil nâa plus quâun professeur par matiĂšre. – Ses rapports avec les autres Ă©lĂšves sont moins Ă©vidents quâĂ lâĂ©cole primaire. – Il est en pleine pĂ©riode de conflit avec soi-mĂȘme et parfois, lâenvie dâapprendre disparaĂźt en trĂšs peu de temps. – Câest aussi la pĂ©riode des idĂ©aux, accompagnĂ©s dâune certaine impossibilitĂ© de les atteindre. – Enfin lâadolescent a tendance Ă se sentir dĂ©couragĂ© face Ă la vie dâadulte, faite de responsabilitĂ©s et dâobligations. Il voudrait que tout lui soit permis et que tout soit facile. Que faire ? – Surtout, ne rentrez pas dans son jeu. Sâil est hostile envers vous, ne le soyez pas envers lui. Cela ne ferait quâempirer la situation. – Evitez de lui dire quâil manque de volontĂ© sâil nâa plus envie dâapprendre, de faire ses devoirs, dâaller Ă lâĂ©cole… Dites-vous plutĂŽt quâil est peut-ĂȘtre tiraillĂ© par ces fameux idĂ©aux qui diminuent sa confiance en lui et en son avenir. – Nâaccusez pas sans cesse le corps enseignant. Envisagez-le plutĂŽt comme un alliĂ© sur qui vous allez pouvoir vous appuyer pour aider votre enfant. Il est en effet important que votre enfant sente que vous faites confiance Ă ses professeurs, Ă lâĂ©cole et que vous croyez en ses capacitĂ©s de rĂ©ussite scolaire. -Ne le punissez pas au risque de provoquer chez lui un blocage supplĂ©mentaire , car il aura systĂ©matiquement peur du chĂątiment. Si vous sentez que la tension au sein de la famille devient trop difficile Ă vivre ou que certaines difficultĂ©s scolaires persistent, il est important dâen discuter avec un psychologue ou avec un pĂ©dopsychiatre qui vous aidera Ă comprendre la situation et Ă la gĂ©rer.
Le lycĂ©e , prĂ©ambule Ă la vie dâadulte. Quand il entre au lycĂ©e, votre enfant prend conscience quâil doit travailler pour lui, mĂȘme sâil continue Ă vouloir vous faire plaisir en ayant des bonnes notes. Lâenjeu est diffĂ©rent : il doit se projeter dans le futur et prendre des dĂ©cisions qui engageront son avenir. Câest lâĂ©poque du baccalaurĂ©at, des projets et des responsabilitĂ©s, dâoĂč un sentiment dâangoisse assez fort.
– Au lycĂ©e, il faut se comporter quasiment en adulte. On demande en effet aux adolescents dâenvisager le travail scolaire comme une prĂ©paration pour lâavenir alors quâils Ă©taient habituĂ©s Ă travailler pour passer dans la classe supĂ©rieure et pour faire plaisir aux parents et au corps enseignant. Du coup, un sentiment dâangoisse sâinstalle. – Le lycĂ©en se pose de nombreuses questions : quelle orientation choisir ? Ai-je les compĂ©tences pour tenter telle ou telle filiĂšre ? Je nâai pas de projet, que vais-je devenir ? Que faire ? -Si votre enfant a du mal Ă se mobiliser pour travailler et prĂ©parer son bac, faites appel aux cours collectifs de soutien qui le feront travailler ailleurs que chez lui. – Encouragez-le afin quâil reprenne confiance en lui et que ses Ă©tudes aient de nouveau un sens pour lui. NâhĂ©sitez pas Ă faire appel Ă vos propres souvenirs dâangoisse au mĂȘme Ăąge. Le simple fait de savoir quâil nâest pas le seul Ă ressentir ces sensations de vertige face Ă son avenir, suffit Ă le rĂ©conforter.